Mais c'est bon, la gnôle, pour la bronchite, nom de dieu!
Là, j’en suis au point de ne même pas pouvoir dormir tellement je tousse. Je vous passe les détails gore, mais depuis hier, mes journées consistent à cracher mes poumons à un tel point que je me demande si je ne vais pas bientôt aussi recracher l’estomac avec...
Une ligne écrite, une quinte de toux...
D’ailleurs, vu la gueule que ça a, je me demande si ce n’est pas une bronchite en devenir...
Depuis dimanche jusqu’à ce matin, j’ai tout essayé.
Le soir de mon arrivée, je demande une vodka à mes grands-parents. Ils n’en ont pas. Bon, d’accord, mon oncle doit en avoir. On part faire un tour au lac, j’y repense, je demande. Il n’en a pas non plus.
Mais qu’est-ce que c’est que ces maisons polonaises où il n’y a même plus une bouteille de vodka? Qu'est-ce qu'il s'est passé, ici ?!?
Du coup, on en achète. De la Zubròwka (ça se prononce Joubroufka, s’il vous plaît). C’est la vodka polonaise la plus connue, avec un grand brin d’herbe de bison dedans.
Nan, ce ne sont pas les bisons qui cultivent de «l’herbe», c’est juste un type d’herbe qui pousse à un seul endroit sur la terre (plante endémique, ça s'appelle), et les bisons viennent y paître. Et il se trouve que cela lui confère des propriétés curatives indéniables, mais surtout en cas de gastro, ou de problèmes digestifs.
Autant dire que cela ne m’a pas sauvée, juste assommée...
Du coup, je repense à un très vieux sketch de Roland Magdane, où il se retrouve en vacances en Normandie, et demande des oeufs au Père Duschênes, son voisin, paysan cultivateur. Le brave homme envoie sa femme en chercher dans le poulailler, pendant qu’il dit à son hôte:
«Vous allez bien boire un p’tit coup avec moi?»
L’autre refuse, sous prétexte d’une bronchite, et le paysan lui répond:
«Mais c’est bon, la gnôle, pour la bronchite, non de dieu!!!»
Bref, il se trouve que c’est là que toute la famille s’en mêle.
Toi, tu veux juste être peinard, prendre tes gouttes pour diluer le dedans de ton nez, et un truc pour le mal de crâne, au diable la toux, meuuuuuuuh naaaaaaan!
Ils veulent te faire prendre un cachet, puis un sirop, surtout le grand-père: je me serais laissée faire, j’aurais du engloutir toute son armoire à pharmacie...
Le lendemain, aucun effet, c’est au tour de la tante et de l’oncle. Vive les mélanges...
Autant vous avouer que je commence à en avoir marre de tous ces trucs chimiques, et que j’émets de grands doutes quant à l’alternance de toutes ces auto-médicamentations.
Alors, après encore une nuit à tousser ma race (vous sentez, là, combien j’en ai marre???), je les remercie gentiment, mais là, vous voyez, je vais en rester au sirop pour expectorer, à mes gouttes, et foutez-moi la paix j’ai sommeil, vu que je n’ai pas dormi cette nuit, puisque j’ai trouvé plus marrant de tousser.
Après le petit déj, j’arrive chez mes grands-parents, je me fais un Efferalbiiip 1G (pas de marques lol).
Je le bois. En quatre fois.
Et entre chaque gorgée, je fais fleurir tout mon vocabulaire:
«Ah mais c’est dég***asse, quelle sal***rie, put*** de m**de de filtrat de chio**** de mère de d***, c’est pas possible de faire des médocs aussi immondes, ils ont concentré le c** d’un pigeon vérolé ou quoi...», je vous passe le reste, déjà là j’en ai trop dit, je vais choquer... Heuseument que la Pologne n'a pas Mokona en VOST...
Pas longtemps plus tard, à me voir écroulée comme une grosse larve sur le déclin, étalée sur le divan de mes grands-parents, ils finissent par me demander si je veux voir un médecin.
«Groumf, le SAMU tant qu’on y est, pas besoin de médecin, je ne suis pas en train de mourir, là, je veux juste dormir...»
Réponse non valable: ma grand-mère appelle le médecin. Rendez-vous dans une heure.
Bon, manifestement, on se fout copieusement de mon avis. Ou alors on en a marre de m'entendre tousser... Je capitule.
Après toutes ces années, ma famille n’a toujours pas compris que, malade, j’aime qu’on me fiche une paix royale.
Ensuite, conciliabule entre ma mère et mes grands-parents pour lui expliquer où se trouve le cabinet de consultations.
Paraît qu’à pied, c’est pas loin.
Ma mère: «Ah, non, en voiture, on ne sait jamais, si elle s’évanouit en chemin!»
D’un coup, tous les trois me regardent...
Je lève les yeux au ciel, fais un (profond) soupir, et:
«Nan, c’est sûr, je vais m’évanouir, c’est un effet secondaire de la toux et du nez qui coule...»
Bon, ma grand-mère nous accompagne. Mon grand-père veut venir aussi.
Je commence à m’imaginer toute la scène: Mokona, et son escorte, juste pour aller chez le docteur...
«Euuuh, vous abusez pas, là, un peu? Parce que tant qu’à faire, on peut appeler mon oncle, ma tante, mon cousin et sa copine. Et on peut même emmener le chien, hein...»
Du coup, seule ma grand-mère vient pour nous guider.
Une heure plus tard, je ne sais toujours pas ce que j’ai, mais j’ai deux pages d’ordonnances, du remède de cheval, un sachet complet de médicaments, et en plus, j’ai grave la dale. C’est une bonne maladie, ça!
Bon, il serait temps que je guérisse, maintenant, parce que je suis là, enfin près des lacs et tout et tout, et JE VEUX ME BAIGNER!!!!!!
Et je peux pas sortir...
En tout cas, après déjà une journée de remède (enfin validé par le corps médical), je sens le mieux... Allez, bientôt je vais pouvoir vous faire plein de nouvelles photos!!!
Une ligne écrite, une quinte de toux...
D’ailleurs, vu la gueule que ça a, je me demande si ce n’est pas une bronchite en devenir...
Depuis dimanche jusqu’à ce matin, j’ai tout essayé.
Le soir de mon arrivée, je demande une vodka à mes grands-parents. Ils n’en ont pas. Bon, d’accord, mon oncle doit en avoir. On part faire un tour au lac, j’y repense, je demande. Il n’en a pas non plus.
Mais qu’est-ce que c’est que ces maisons polonaises où il n’y a même plus une bouteille de vodka? Qu'est-ce qu'il s'est passé, ici ?!?
Du coup, on en achète. De la Zubròwka (ça se prononce Joubroufka, s’il vous plaît). C’est la vodka polonaise la plus connue, avec un grand brin d’herbe de bison dedans.
Nan, ce ne sont pas les bisons qui cultivent de «l’herbe», c’est juste un type d’herbe qui pousse à un seul endroit sur la terre (plante endémique, ça s'appelle), et les bisons viennent y paître. Et il se trouve que cela lui confère des propriétés curatives indéniables, mais surtout en cas de gastro, ou de problèmes digestifs.
Autant dire que cela ne m’a pas sauvée, juste assommée...
Du coup, je repense à un très vieux sketch de Roland Magdane, où il se retrouve en vacances en Normandie, et demande des oeufs au Père Duschênes, son voisin, paysan cultivateur. Le brave homme envoie sa femme en chercher dans le poulailler, pendant qu’il dit à son hôte:
«Vous allez bien boire un p’tit coup avec moi?»
L’autre refuse, sous prétexte d’une bronchite, et le paysan lui répond:
«Mais c’est bon, la gnôle, pour la bronchite, non de dieu!!!»
Ben, là, non...
Bref, il se trouve que c’est là que toute la famille s’en mêle.
Toi, tu veux juste être peinard, prendre tes gouttes pour diluer le dedans de ton nez, et un truc pour le mal de crâne, au diable la toux, meuuuuuuuh naaaaaaan!
Ils veulent te faire prendre un cachet, puis un sirop, surtout le grand-père: je me serais laissée faire, j’aurais du engloutir toute son armoire à pharmacie...
Le lendemain, aucun effet, c’est au tour de la tante et de l’oncle. Vive les mélanges...
Autant vous avouer que je commence à en avoir marre de tous ces trucs chimiques, et que j’émets de grands doutes quant à l’alternance de toutes ces auto-médicamentations.
Alors, après encore une nuit à tousser ma race (vous sentez, là, combien j’en ai marre???), je les remercie gentiment, mais là, vous voyez, je vais en rester au sirop pour expectorer, à mes gouttes, et foutez-moi la paix j’ai sommeil, vu que je n’ai pas dormi cette nuit, puisque j’ai trouvé plus marrant de tousser.
Après le petit déj, j’arrive chez mes grands-parents, je me fais un Efferalbiiip 1G (pas de marques lol).
Je le bois. En quatre fois.
Et entre chaque gorgée, je fais fleurir tout mon vocabulaire:
«Ah mais c’est dég***asse, quelle sal***rie, put*** de m**de de filtrat de chio**** de mère de d***, c’est pas possible de faire des médocs aussi immondes, ils ont concentré le c** d’un pigeon vérolé ou quoi...», je vous passe le reste, déjà là j’en ai trop dit, je vais choquer... Heuseument que la Pologne n'a pas Mokona en VOST...
Pas longtemps plus tard, à me voir écroulée comme une grosse larve sur le déclin, étalée sur le divan de mes grands-parents, ils finissent par me demander si je veux voir un médecin.
«Groumf, le SAMU tant qu’on y est, pas besoin de médecin, je ne suis pas en train de mourir, là, je veux juste dormir...»
Réponse non valable: ma grand-mère appelle le médecin. Rendez-vous dans une heure.
Bon, manifestement, on se fout copieusement de mon avis. Ou alors on en a marre de m'entendre tousser... Je capitule.
Après toutes ces années, ma famille n’a toujours pas compris que, malade, j’aime qu’on me fiche une paix royale.
Ensuite, conciliabule entre ma mère et mes grands-parents pour lui expliquer où se trouve le cabinet de consultations.
Paraît qu’à pied, c’est pas loin.
Ma mère: «Ah, non, en voiture, on ne sait jamais, si elle s’évanouit en chemin!»
D’un coup, tous les trois me regardent...
Je lève les yeux au ciel, fais un (profond) soupir, et:
«Nan, c’est sûr, je vais m’évanouir, c’est un effet secondaire de la toux et du nez qui coule...»
Bon, ma grand-mère nous accompagne. Mon grand-père veut venir aussi.
Je commence à m’imaginer toute la scène: Mokona, et son escorte, juste pour aller chez le docteur...
«Euuuh, vous abusez pas, là, un peu? Parce que tant qu’à faire, on peut appeler mon oncle, ma tante, mon cousin et sa copine. Et on peut même emmener le chien, hein...»
Du coup, seule ma grand-mère vient pour nous guider.
Une heure plus tard, je ne sais toujours pas ce que j’ai, mais j’ai deux pages d’ordonnances, du remède de cheval, un sachet complet de médicaments, et en plus, j’ai grave la dale. C’est une bonne maladie, ça!
Bon, il serait temps que je guérisse, maintenant, parce que je suis là, enfin près des lacs et tout et tout, et JE VEUX ME BAIGNER!!!!!!
Et je peux pas sortir...
En tout cas, après déjà une journée de remède (enfin validé par le corps médical), je sens le mieux... Allez, bientôt je vais pouvoir vous faire plein de nouvelles photos!!!