Torturez l'artiste!

Publié le par Mokona

Sur le thème du "C'est pas parce que c'est commercial que c'est de la merde!!!" (il faut imaginer la pétasse qui se prend pour la fille de la pub pour l'Oréal, qui se croit belle, et qui pense que son intelligence se trouve dans la quantité de flacons de décolo qu'elle achète tous les mois...)

En lisant certains articles (alors déjà ICI, et puis ENCORE ICI) sur les productions commerciales, et autres merdes auditives/visuelles/etc, à chaque fois ça me fait penser à un bouquin carrément dément qui parle de ça...

"Torturez l'artiste!" de Joey Goeble 



Je vous mets le résumé du livre, repris du site Evene.fr:
"Les Etats-Unis sont en mal de chefs-d' oeuvre. L'influent Lipowitz fonde une société destinée à repérer au berceau des génies propres à régénérer l'art américain. Le principe est simple : l'activité artistique s'étant toujours nourrie de la souffrance, à chaque prodige en herbe est attribué un manager chargé de transformer sa vie en cauchemar. Harlan, jeune musicien et critique à la dérive, chaperonne le petit Vincent que la vie a doté de talents exceptionnels, d'une mère nymphomane et fauchée, d'un physique ingrat et d'une affreuse fratrie. Harlan veille à enrichir ce terrain prometteur en multipliant les interventions traumatisantes."


Et maintenant, que je vous raconte un peu avec mes mots à moi:

Dans un avenir proche, Mr Lipowitz est un peu le maître du monde des médias: radio/télé/presse... Arrivant à un âge avancé, et se trouvant un cancer sur le tard, il décide de regarder qu'elle a été l'oeuvre de sa vie, ce qu'il a accompli...
Et là, c'est le drame: avec toutes les merdes qu'il a produites, avec le profit pour seule motivation, les gens sont devenus complètement abrutis (voyez, je reste polie).  Il décide de créer une académie quasi-secrète, pour former tous les jeunes enfants présentant un talent hors du commun, afin qu'ils réhaussent le niveau de cette société décadente du bulbe.
Le constat est simple, il suffit de se pencher sur les plus grands artistes de tous les temps: l'artiste ne peut être vraiment créatif que lorsqu'il est malheureux. Une fois heureux, son bonheur lui suffit, il n'a plus besoin de créer! Plus besoin de fouiller dans les ratés de son existence, dans ses malheurs, pour créer quelque chose d'unique: ça sert à rien, tout va bien!

Le but de l'Académie (pas la Star Ac', si vous pensez à ça, foutez-moi le camp d'ici!), est de chaperonner les "élèves" les plus talentueux... et de leur pourrir la vie (en sous-marin en plus) comme ça devrait pas être permis.
Et... ça marche! Mais à quel prix...

Faut-il sacrifier le bien-être d'une poignée d'enfants/adolescents/adultes, pour que la populace sorte de la médiocrité pensante? Est-ce juste, surtout: est-ce justifiable?

Un livre que je vous recommande... Excellente réflexion, on se demande quand cela va nous arriver... 

Publié dans Le chat sait lire

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Commenter cet article
A
Fais comme moi ... regarde le film ;)
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M
<br /> <br /> Et si c'est comme pour le bouquin?<br /> Zzzzzzzz...<br /> <br /> Promis, le jour où je suis motivée, je tente le coup!!!<br /> <br /> <br /> <br />
A
Heu dans le pur esprit capitaliste je pensais plus au bonheur des dames
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M
<br /> Oké lol, en fait, malheureusement (ou heureusement, va savoir), je n'ai jamais réussi à lire Zola... (bizarrement une page: les yeux me piquent, deux pages: ma tête devient lourde, trois pages:<br /> sommeil profond...) alors c'est difficile pour ces références-là!<br /> Je ferais un effort, promis... essayer d'en lire un dans les 10 prochaines années!<br /> <br /> <br />
A
C'est vrai qu'il a l'air sympa ce livre, il sort quand en DvD ? ^^<br /> <br /> Plus sérieusement entre le bulletin de V, celui de thorfin, le tiens, et celui de BBK j'sais pas prquoi j'ai Zola et equilibrium qui me viennent à l'esprit ...
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M
<br /> C'est vrai que ça ferait un bon film... je ne sais pas si c'est prévu.<br /> Zola? tu penses à "L'Assomoir"? loool<br /> <br /> <br />
T
Je ne connaissais pas et je suis intrigué. Ce genre d'anticipation qui dérive des abus de notre société a le don de me plaire. Bien que transposée dans le monde de l'art, l'idée me parait assez proche de celle de James Lovergrove, dans "Days", un petit chef d'œuvre d'anticipation et de ce que sera la société de consommation d'ici une petite centaine d'années.<br /> Je sais en tout cas ce que je risque fort de bouqiner lors de mes vacances (si j'arrive à le trouver avant de prendre l'avion ^^ )<br /> <br /> Je m'attarde tout de même sur l'idée du livre qui est belle. L'artiste travaille par le malheur et la souffrance. L'idée m'a paru facile et saugrenue de prime abord, mais au fil des exemples que je pouvais chercher, aucun ne venait s'opposer, au contraire même. Beethoven a écrit l'Ode a la joie sur son lite de mort, lutant contre son propre corps et marchander avec lui l'énergie nécessaire pour achever sa symphonie. Chopin aurait il composé ses préludes et nocturnes s'il ne s'était pas su condamné par sa tuberculose? Oscar Wilde aurait il écrit avec la même verve si son homosexualité avait été acceptée par ses pairs et son entourage? Je tends a penser que non :)
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M
<br /> Alors, déjà, un livre de plus à mettre sur ma liste, je note...<br /> Cette réflexion de la nécessité de la souffrance (physique ou psychologique) d'un artiste pour créér, je l'ai eu aussi, mais il y a très longtemps, et je suis persuadée que le type parfaitement<br /> heureux ne recherche rien, car il l'a déjà trouvé...<br /> C'est l'insatisfaction qui nous pousse à vouloir changer, et la création naît de la volonté de digérer nos malheurs, elle devient une sorte d'exutoire...<br /> Quand tu l'aura lu, donne moi ton avis, ok? <br /> <br /> <br />
V
Ton exposé m'a donné envie de le lire (comme si j'avais deja pas assez de boulot)<br /> Demain, je passe à la librairie...
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M
<br /> <br /> Ca me fait très plaisir que j'ai pu vous intéresser à ce bouquin!<br /> J'attends ton avis avec impatience! <br /> <br /> <br /> <br />